Notre époque a été celle des progrès scientifiques les plus remarquables. L’avènement des réseaux sociaux confirme bien ce niveau de développement fulgurant. Aujourd’hui, les médias sociaux constituent les systèmes de communication les plus rapides et les plus fiables pour la vie quotidienne de l’homme. Les langages les plus connus ou les choses les mieux partagées entre les jeunes de nos jours s’appellent : Facebook, Viber, Twitter, Instagram, Whatsapp... C’est carrément l’univers des enfants digitaux, car ils ont toujours leurs doigts sur le clavier. Cependant, si les réseaux sociaux offrent des avantages liés au renforcement d’amitié, au divertissement et même à la stimulation des intelligences, il n’est pas moins certain qu’ils ont des effets néfastes sur les jeunes. Découvrons à travers cet article les effets néfastes des réseaux sociaux sur la jeunesse.
Sommaire
Les réseaux sociaux et leurs impacts sur la santé mentale
Les réseaux sociaux ne présentent pas que des environnements civilisés, ils comportent des risques très considérables. L’ampleur de ses conséquences sur la santé psychique de l’homme est énorme. En témoignent les statistiques suivantes :
- 25 % des enfants de 8 à 17 ans étaient une fois victimes des mensonges, d’insultes ou de rumeurs ;
- 36 % des enfants de 8 à 17 ans ont connu une fois des violences verbales liées aux propos racistes ou xénophobes ou des propos homophobes ;
- 36 % des enfants de 8 à 17 ans ont été une fois déjà blessés par des propos de dimension sexuelle ;
- Malheureusement, le taux des enfants victimes ayant eu le courage d’en tenir informés leurs parents ne représentent que 10 %.
Or, un éminent maître de Conférence et psycho-pathologiste a laissé entendre sur les médias britanniques ceci : quand un enfant est en proie au harcèlement dans « la vraie vie », il trouvera des « endroits sécurisés » comme lieu de refuge. Il peut se ranger chez lui par exemple. Il s’agit de Jean-Baptiste Pingault, spécialiste en Psychopathologie de Développement à l’Université de Londres qui montre l’impuissance des agresseurs vis-à-vis des refuges familiaux.
Mais lorsqu’un enfant subit le Cyber harcèlement, il lui est quasiment impossible de s’en échapper. Il est plus facile de se voir harceler sur la toile par des personnes cachées derrière des identités inconnues. C’est pourquoi les cas de suicide suite aux attaques de harcèlement sont souvent enregistrés ces dernières années.
Selon une étude réalisée par l’Agence de Santé Canadien de la Ville d’Ottawa, les adolescents qui passent continuellement deux heures de temps minimum sur les réseaux sociaux sont sans doute sujets à la faiblesse de santé mentale. Ils sont les plus exposés aux détresses psychologiques et surtout aux pensées autodestructrices et suicidaires.
D’aucuns peuvent même penser que cette étude (effectuée sur 750 étudiants et lycéens) n’établit pas directement le rapport entre la présence constante sur internet pendant deux heures et ses conséquences mentales. Mais ce qui reste une évidence, c’est qu’elle met un accent particulier sur le lien qui existe entre les deux réalités comportementales.
Conséquences néfastes des réseaux sociaux sur les études des jeunes
Les réseaux sociaux représentent pratiquement le seul canal où transitent la plupart des pulsions et affinités à travers de messages et des images. La situation est devenue alarmante et les parents s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants. En effet, les jeunes de cette époque numérique, sont méconnaissables et complètement perdus dans une autre forme de vie.
Ce bouleversement du mode de vie des jeunes de notre époque est né de la confusion que ces derniers font entre la fiction et la réalité. Tout ce qu’ils découvrent sur internet est virtuel, c’est-à-dire possible ou réalisable. Et cela peut se comprendre d’autant puisque les réseaux sociaux représentent aujourd’hui les véritables canaux de liberté d’expression accrue.
La conséquence immédiate est que la majorité des jeunes préfèrent consacrer tout leur temps d’études à l’usage des réseaux sociaux. Ces médias sociaux étant devenus leur drogue, ils ne peuvent plus s’en passer.
De récentes recherches ont prouvé que 60 % des écoliers et lycéens passionnés du Facebook ont de très mauvais résultats à l’école.
C’est dire donc que les réseaux sociaux occasionnent la baisse du niveau intellectuel des apprenants. Ceci se justifie par le fait que les nombreuses heures qu’ils passent sur les réseaux sociaux embrouillent leur concentration.
Les réseaux sociaux et dépravations des mœurs
Tout porte à croire que la dépendance n’est pas que liée à l’alcool ou à la drogue. Avec les adolescents actuels, c’est plutôt la dépendance aux médias sociaux. Ce qui est encore plus choquant, c’est que le respect de la vie privée est foulé aux pieds. La simple raison est que les enfants ne prennent pas la mesure de photos, vidéos et messages qu’ils diffusent.
Or, une fois que les publications sont faites, il est impossible de les supprimer. Ce qui soulève la question de la dépravation des mœurs et plus grave encore, les jeunes à la recherche d’emploi sont compromis. À noter que la création de Whatsapp, Viber, Skype, Facebook… incarne le paroxysme de la liberté d’expression. C’est la fin des sujets « tabous » et l’enterrement des cultures et traditions. Le sexe devient le plus important centre d’intérêt de la plupart des débats entre jeunes. Il mobilise leur attention et leur détourne des objectifs qui engagent plutôt leur avenir.
Nous pouvons même parler aujourd’hui de sexe virtuel ou encore du sexe digital avec des vidéos, des audio, des photos à caractère sexuel. Disons que nous sommes à l’époque de la génération immorale, vicieuse ou libidineuse. Beaucoup d’administrateurs des groupes Whatsapp que nous avons interrogés à cet effet le confirment bien. Finir donc la génération de la pudeur !
Les réseaux sociaux et expansions du narcissisme
La magie des ondes fait des réseaux sociaux les machines de diffusion la plus rapide. En un clin d’œil, vous pouvez faire voyager une image dans le monde entier. C’est le canal idéal pour internationaliser une photo, une vidéo ou un message en quelques secondes. Voilà justement l’univers rêve des jeunes qui ont la folie de la célébrité. Avec le réputé bouton « j’aime », c’est la porte ouverte à tous les jeunes qui ont dans leur sang le gène de la popularité. Pour nourrir leur ambition d’être mondialement connu, l’unique mot d’ordre est qu’il faut révéler sa vie en publiant sa photo souvent sexy dans le but de recueillir des « j’aime ». Mais quelle naïveté !
Les réseaux sociaux peuvent être à l’origine des sentiments solitaires ou d’isolement
Une fois encore, nous tenons à rappeler que l’abus de l’utilisation des réseaux sociaux n’est pas sans conséquence néfaste sur la vie de l’homme. C’est toujours dans cette logique que s’inscrivent les recherches de certains scientifiques américains de la Faculté de médecine de Pittsburgh (en Pennsylvanie). Ces derniers ont réussi à prouver pour plus de deux heures passées journalièrement sur les réseaux sociaux, les jeunes sont se retrouvent l’emprise d’isolement :
- soit ils se tournent vers les médias parce qu’ils étaient déjà habitués à une vie de solitude ;
- soit, ils sont transformés en des individus rompant leur relation avec l’entourage sous l’effet d’utilisation abusive et répétée des espaces numériques ;
- la jonction des deux phénomènes n’est pas chose impossible. Elle peut être envisageable comme le souligne le Professeur-Pédiatre Élisabeth Miller.
Beaucoup de personnes digitalisent leur relation humaine sans s’en rendre compte, car elles font des heures et des heures sur la toile au lieu de donner les rendez-vous. Or, quoique le monde puisse être numérique, les relations entre les hommes ne sont fiables et sérieuses que lorsqu’il y a contact direct ou physique. Nous sommes malgré tout des êtres sociaux dont les rapports humains devraient être renforcés par les plateformes sociales au lieu de nous désunir.
Les réseaux sociaux peuvent provoquer des troubles de sommeil
Nous pouvons tous nous accorder sur le fait que l’asthénie (lassitude ou fatigue) scolaire a plusieurs sources. Mais, de nombreuses études comme celle de Katherine W. Keyes sur la durée de sommeil chez les enfants, pointent clairement du doigt les réseaux sociaux comme la cause fondamentale de l’insuffisance de sommeil chez les juvéniles. Par rapport à constat, c’est surtout « YouTube » qui est sur le banc des accusés. Elle compromettrait très négativement la sieste des utilisateurs des réseaux sociaux. En effet, la connexion ainsi que l’éclairage des écrans auraient des impacts dangereux sur le temps de sommeil normal de l’homme.
Par ailleurs, cet état de choses est encore confirmé par une étude britannique diffusée au « Journal of Youth Studies ».
Sur un échantillonnage de 900 jeunes scolarisés choisis dans la tranche d’âge de 12 à 15 ans, il constate qu’un élève sur cinq se lève fréquemment dans la nuit profonde pour se connecter à internet.
Et la conclusion est qu’ils sont exténués à l’école pendant que le Professeur déroule son cours.
Les réseaux sociaux entrainent les risques de dépendance
Le problème de dépendance vis-à-vis des réseaux sociaux a été partiellement abordé au début de notre article. Mais nous avons jugé utile de l’approfondir pour attirer l’attention des uns et des autres sur sa gravité pour les jeunes d’aujourd’hui. Sûrement, il vous est déjà arrivé de vous retrouver à côté d’un ami qui, au cours d’un déjeuner ou d’un souper, avait les yeux totalement immobilisés par son Smartphone. Peut-être pour poster le repas qui vient d’être servi ou pour commenter d’autres photos ou répondre aux messages de ses amis ! C’est carrément insignifiant de consacrer son temps de déjeuner pour continuer à se connecter aux réseaux sociaux.
Et si comme lui, il vous arrivait de sentir le besoin d’aller sur la toile pendant que la connexion est défectueuse, c’est que vous y êtes indubitablement passionné comme votre ami et nombreux autres utilisateurs. Certaines recherches tentent même d’assimiler les effets des médias sociaux à ceux des produits stupéfiants tels que la drogue. Une fois que vous y goutiez, vous êtes constamment tenté de vous en adonner. Tout ceci me rappelle personnellement la première fois que j’ai accédé aux plateformes Facebook, Whatsapp et Messenger. C’était tellement magique qu’il était inutile que quelqu’un cherche à m’en dissuader ou détourner.
Certaines personnes ont conscience de cette dépendance même si d’autres n’en font pas une préoccupation majeure. Néanmoins, il apparait plus évident qu’ils ont de sérieuses difficultés à s’en passer parce que le besoin reste constant et entier. Mais il n’est pas impossible d’en prendre distance. Le plus important est de savoir organiser votre temps en fonction de vos occupations.
Mais face aux effets néfastes des réseaux sociaux sur les adolescents, une question demeure préoccupante: Est-ce que les parents en sont conscients et que font-ils pour y remédier ? La responsabilité des parents est donc engagée face à ce phénomène social qui empoisonne l’avenir des enfants.
Les impacts néfastes des réseaux sociaux sur les jeunes : Les parents en sont-ils inquiets ?
Il faut dire simplement à ce sujet que pendant que certains parents sous-estiment ou méprennent les effets négatifs de l’usage abusif des réseaux sociaux, d’autres y restent très attentifs. Alors, il était important pour notre rédaction de se rapprocher de certains parents pour recueillir leur avis. Et nous pouvons dire que le constat fait beaucoup réfléchir. En effet, la plupart des réponses convergent vers une même idée de prise de conscience : « Nous savons que l’utilisation démesurée des réseaux sociaux influence le mode de vie de nos enfants ».
Cependant, il se trouve que les enfants échappent à leur contrôle ; ce qui constitue une véritable équation difficile à résoudre. La seule alternative, ne serait-ce que pour réduire sous peu les conséquences, demeure la sensibilisation. Le choix d’engager des discussions avec les enfants afin de les conscientiser par rapport aux impacts négatifs des réseaux sociaux reste la meilleure possibilité.
En fait, ce qu’il convient de souligner de plusieurs traits est que les médias sociaux pourraient ne plus constituer un danger si les adolescents en font un usage judicieux et organisé. Il faut savoir seulement quand monter sur la toile et ce qu’on y recherche précisément. Éviter que les plateformes sociales ne vous dérobent votre temps d’étude par exemple.
Selon d’ailleurs un Pédiatre américain, l’usage des réseaux sociaux comporte d’importants avantages. Il renforce chez les adolescents leur niveau de communication sociale et familiale ainsi que les valeurs et connaissances techniques. Aucune politique ni aucune démarche de socialisation ne peut s’écarter totalement de l’utilisation des réseaux sociaux.
En bref
En tout point de vue, les réseaux sociaux sont comme les revers d’une médaille. Ils présentent à la fois de bons et de mauvais côtés et il s’est trouvé des gens pour prouver à quel point ils sont indispensables pour le commun des mortels. De la même manière, d’autres intelligences ont démontré combien ils influencent dangereusement la psychologie de la couche juvénile. De nos jours, les fora de discussion, les blogs ainsi que les médias sociaux (Facebook, MySpace…) sont devenus pour les jeunes de 16 à 24 ans le seul moyen d’existence.
Beaucoup de témoignages sur le changement comportemental juvénile provoqué par les réseaux sociaux font état d’une société actuelle complètement transformée. En paraphrasant Dre Igartua, nous dirons que nous vivons aujourd’hui dans un monde de vitesse et d’immédiateté. Selon ce dernier, les gens autrefois, écrivaient des épitres, lesquelles faisaient deux semaines pour atteindre la destination et il fallait attendre encore deux semaines pour le retour de la réponse. Mais pour les jeunes d’aujourd’hui, c’est uniquement la rapidité qui importe.